En décembre 2023, le gouvernement évoquait le reste à charge du CPF comme un sujet non urgent. Cependant, une récente déclaration du ministre délégué chargé des Comptes Publics, Thomas Cazenave, a confirmé l’instauration d’une participation forfaitaire des bénéficiaires du CPF pour l’année 2024. Cette mesure, initialement prévue en septembre et reportée, vise à introduire un ticket modérateur d’environ 10% du coût de la formation. Cette participation pourrait varier en fonction des circonstances et des tarifs des formations, avec des ajustements possibles pour garantir l’accès à la formation pour tous.
Des exceptions sont prévues pour les cas où :
- l’employeur complète le financement par un abandonnement
- les demandeurs d’emploi.
Il est important de noter que ces modalités ne sont pas encore définitives, une réunion est prévue prochainement pour finaliser les détails.
Cette initiative vise à rationaliser les dépenses liées au CPF, avec un objectif d’économies budgétaires significatives. La mise en place d’un reste à charge s’inscrit dans une stratégie globale visant à réduire le déficit budgétaire français passant de 4,9% à 4,4%, soit 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires cette année. Ce décret est censé rapporter 200 millions d’économies sur les 2,2 milliards de dépenses prévues cette année.
Selon une étude de la Dares (2023), 17% des apprenants ont utilisé leur CPF sans but professionnel. Dans un tiers des cas, pour apprendre une nouvelle langue. Cette mesure permettrait de lutter contre les abus et de responsabiliser les bénéficiaires en les incitant à choisir des formations pertinentes sur le plan professionnel.
Malgré certaines critiques émises par divers acteurs, le CPF demeure un outil essentiel de formation professionnelle en France. La majorité des formations proposées sont certifiantes et répondent aux besoins du marché du travail. Les économies réalisées grâce à cette mesure contribueront à renforcer la viabilité du système et à garantir son efficacité à long terme.
En conclusion, bien que le reste à charge du CPF suscite des débats, il s’inscrit dans une démarche visant à optimiser l’utilisation des fonds publics tout en favorisant l’accès à une formation de qualité pour tous les bénéficiaires.